26 mars
Naissance à Montbrison (Loire). Fils de Léon Boulez, ingénieur, et de Marcelle Calabre. Le couple avait donné naissance à un premier enfant (mort-né) et à une fille, Jeanne, née en 1922. Un second fils, Roger, naîtra en 1936.
Au fil d’une chronologie détaillée, étayée d’archives audio-visuelles et iconographiques, découvrez le parcours musical, littéraire et institutionnel de Pierre Boulez.
Naissance à Montbrison (Loire). Fils de Léon Boulez, ingénieur, et de Marcelle Calabre. Le couple avait donné naissance à un premier enfant (mort-né) et à une fille, Jeanne, née en 1922. Un second fils, Roger, naîtra en 1936.
Commence le piano en privé.
Élève à l’Institut Victor de Laprade (Montbrison).
Pensionnat Saint-Louis (Saint-Étienne), préparation du baccalauréat « mathématiques élémentaires » qu’il obtient.
Cours de piano avec Mlle Beauvert.
À Lyon, Classes de Mathématiques supérieures (1941-1942) puis de Mathématiques spéciales (1942-1943) aux « Lazaristes » (ancien Cours Sogno).
Assiste à plusieurs concerts, dont une représentation de Boris Godounov à l’Opéra, un récital du violoniste Jacques Thibaud interprétant Mythes de Karol Szymanowski et une exécution de La Danse des morts d’Arthur Honegger, dirigée par André Cluytens.
Souhaite se consacrer à la musique, contre l’avis de son père.
Rencontre en 1942 la cantatrice Ninon Vallin, qu’il accompagne au piano et qui l’encourage dans sa vocation musicale. Ninon Vallin lui présente Lionel de Pachmann, avec lequel il travaille le piano et l’harmonie.
En fin d’année scolaire 1942-1943, il décide de ne pas passer les concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs et de quitter Lyon pour préparer le Conservatoire de Paris.
Premières compositions : plusieurs mélodies (sur des poèmes de Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Rainer Maria Rilke, Émile Verhaeren), ainsi que des pièces pour piano, dont un Thème et variations et une Psalmodie (dite « n° 0 »).
Installation à Paris, d’abord chez le harpiste Pierre Jamet, auquel Ninon Vallin l’a recommandé, puis dans une chambre au 14, rue Oudinot.
Admis au Conservatoire de Paris, dans la classe d’harmonie préparatoire de Georges Dandelot.
Commence à travailler le contrepoint en privé avec Andrée Vaurabourg, épouse d’Arthur Honegger et professeure réputée, dont il suit l’enseignement durant deux années, jusqu’en mai 1946.
Rencontre Olivier Messiaen lors de l’exécution privée des Visions de l’Amen que le compositeur donne avec Yvonne Loriod chez Guy-Bernard Delapierre au 24, rue Visconti. À cette adresse, assiste à plusieurs cours que Messiaen donne à un petit groupe d’élèves, dont Yvonne Loriod, Yvette Grimaud, Serge Nigg et Jean-Louis Martinet.
Échoue à la seconde épreuve du concours d’admission à la classe de piano supérieur de Jean Doyen au Conservatoire, qu’il a préparé avec son assistante, Mme François.
Durant cette première période parisienne, compose plusieurs pièces pour piano : Thème et variations pour la main gauche, Prélude, toccata et scherzo, Trois Psalmodies, Douze Notations.
Compose un Quatuor pour ondes Martenot qu’il ne fera pas jouer, dont il tire une Sonate pour deux pianos (1945-1948) également inédite.
Admis à la classe d’harmonie avancée d’Olivier Messiaen au Conservatoire, qu’il suit durant six mois. Messiaen analyse Stravinski (Le Sacre du printemps, Petrouchka, Noces), Debussy (Jeux), Ravel (Ma Mère l’Oye), Bartók (Sonate pour deux pianos et percussions) et Jolivet (Mana).
Emménage au 4, rue Beautreillis, où il restera jusqu’en 1958.
Messiaen amène ses élèves chez André Jolivet. Découverte des Cinq Danses rituelles. Assiste à une exécution privée du Quintette à vent op. 26 d’Arnold Schönberg, dirigée par René Leibowitz, dont il suivra plusieurs cours donnés en privé à un groupe d’élèves jusqu’au printemps de l’année suivante. Découverte de la Symphonie op. 21 d’Anton Webern.
Premier Prix d’harmonie.
Inscription dans la classe de fugue de Simone Plé-Caussade du Conservatoire, qu’il cesse rapidement de fréquenter.
Participe en tant que pianiste, aux côtés de Serge Nigg, Yvette Grimaud et Yvonne Loriod, à un concert de créations d’œuvres microtonales d’Ivan Wyschnegradsky, Salle Chopin à Paris.
Au Conservatoire (rue du Conservatoire, 9e), René Leibowitz dirige son Concerto de chambre op. 10, avec des œuvres de Webern (Symphonie op. 21) et Schönberg (Kammersymphonie op. 9 et Herzgewächse). Boulez tient l’harmonium.
Découverte des enregistrements de musiques extraeuropéennes (Afrique, Inde, Indonésie, Asie), grâce à Mady Sauvageot, conservatrice des collections musicales au musée Guimet. Projet de voyage d’études au Cambodge.
Rupture avec René Leibowitz, à qui il reproche sa déférence excessive envers le dodécaphonisme schönberguien.
Gagne sa vie comme ondiste, notamment aux Folies Bergère et pour des émissions de la RDF, après avoir appris les ondes Martenot auprès de son inventeur.
Compose la Sonatine pour flûte et piano.
Yvette Grimaud crée les Trois Psalmodies et les Douze Notations pour piano (Concerts du Triptyque, École normale de Musique).
Achève la première version de sa Première Sonate pour piano, commencée en mars.
Engagé par la Compagnie Renaud–Barrault, sur la recommandation d’Arthur Honegger, pour tenir les ondes Martenot dans une production de Hamlet (traduction d’André Gide, musique de Honegger, décors d’André Masson) dont la première est donnée le 17 octobre au Théâtre Marigny (Paris).
Compose la première version du Visage nuptial.
Engagé par Jean-Louis Barrault comme directeur de la musique de scène de la Compagnie, où il dirige un petit groupe d’instrumentistes dans des musiques qu’il transcrit et arrange le plus souvent.
Compose une Symphonie concertante pour piano et orchestre dont il perdra le manuscrit en 1954.
Création à Bruxelles (Palais des Beaux-Arts) de la Sonatine pour flûte et piano, par Herlin Van Boterdael (flûte) et Marcelle Mercenier (piano).
Tournée européenne avec la Compagnie Renaud–Barrault (France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Suisse). Rencontre André Souris, directeur du Studio musical du Séminaire des arts de Bruxelles.
Création à la Radio-Télévision Française (RTF) de la version révisée de la Première Sonate (premier mouvement seulement) par Yvette Grimaud.
Création à Paris (Concerts du Triptyque, École Normale) de la première version du Visage nuptial, par Mady Sauvageot (soprano), Serge Nigg, Ginette Martenot (ondes Martenot), Pierre Boulez (piano) et un percussionniste.
Assiste à une lecture d’Antonin Artaud à la Galerie de Pierre Loeb (Paris). Rencontre René Char à L’Isle-sur-la-Sorgue.
Découvre les œuvres de Paul Klee exposées à Avignon.
Assiste à l’exécution d’œuvres d’Alban Berg, notamment trois extraits de Wozzeck sous la direction de Roger Désormière, à l’occasion d’une Quinzaine de musique autrichienne à Paris.
Parution de deux premiers articles, « Propositions » et « Incidences actuelles de Berg » (Polyphonie n° 2, revue fondée en 1947 par André Souris).
Achève la Deuxième Sonate pour piano commencée au cours des mois précédents.
Entreprend la composition d’un quatuor à cordes qui deviendra le Livre pour quatuor.
Enregistrement, à la RDF (Radiodiffusion française), de la version initiale du Soleil des eaux composée pour un spectacle écrit par René Char. Le réalisateur Alain Trutat le met en ondes pour la Radiodiffusion française, l’orchestre est sous la direction d’André Girard.
Rencontre John Cage à Paris, qui le présente à Hervé Dugardin, son premier éditeur.
Présente les Sonates et interludes pour piano préparé de John Cage, à l’occasion des premiers concerts parisiens du compositeur américain, donnés dans des lieux privés (chez Suzanne Tézenas notamment).
Parution de l’article « Trajectoires : Ravel, Stravinski, Schönberg » (Contrepoints n° 6, revue dirigée par Fred Goldbeck).
Yvette Grimaud donne à Paris (Concerts du Triptyque, École normale de Musique) la création de la Deuxième Sonate pour piano, qui vient de paraître chez Heugel.
Tournée en Amérique du Sud avec la Compagnie Renaud–Barrault.
Création à Paris (Théâtre des Champs-Élysées) de la première version orchestrale du Soleil des eaux, dirigée par Roger Désormière à la tête de l’Orchestre national de la RTF.
À l’initiative de John Cage, le pianiste David Tudor donne à New York la création américaine de la Deuxième Sonate.
Projet d’une œuvre sur Le Coup de dés de Stéphane Mallarmé. Il commence Polyphonie X.
Écrit une analyse du Sacre du printemps, « Stravinski demeure », qui paraîtra en 1953.
Reprend Le Visage nuptial.
Parution chez Amphion de la Première Sonate pour piano.
Rencontre Heinrich Strobel, directeur de la musique du Südwestfunk Baden-Baden et des Donaueschinger Musiktage.
Rencontre Paul Sacher à Bâle, à l’occasion de plusieurs représentations de Jeanne au bûcher d’Arthur Honegger, dans lesquelles Pierre Boulez tient les ondes Martenot.
Entreprend le Premier Livre des Structures pour deux pianos, fondé sur la série de hauteurs du Mode de valeurs et d’intensités d’Olivier Messiaen.
Conférence « L’intellectualisme est-il une tare en musique ? » aux Décades de Royaumont, où il rencontre Henri Pousseur et Michel Foucault.
Hans Rosbaud dirige à Donaueschingen la création de Polyphonie X.
Stage au Groupe de recherche de musique concrète de Pierre Schaeffer, où il réalise les Deux Études de musique concrète.
Rencontre Karlheinz Stockhausen, venu à Paris étudier dans la classe d’Olivier Messiaen.
Parution de l’article « Éventuellement » (La Revue musicale, numéro spécial pour le festival « L’Œuvre du XXe siècle », organisé à Paris par Nicolas Nabokov).
Parution de l’article « Schönberg Is Dead » (The Score, n° 6).
Donne avec Olivier Messiaen la création de la première pièce (Ia) du Premier Livre des Structures pour deux pianos, dans le cadre du festival « L’Œuvre du XXe siècle » (Paris, Comédie des Champs-Élysées).
Se rend pour la première fois aux cours d’été de Darmstadt (Internationale Ferienkurse für Neue Musik), où il présente les Deux Études de musique concrète et assiste à une exécution de sa Deuxième Sonate par Yvonne Loriod. Il y rencontre Bruno Maderna et Luigi Nono.
Entreprend la composition du Marteau sans maître.
Création à Cologne, par l’Ensemble vocal Marcel Couraud, de la première pièce (« Séquence ») d’Oubli signal lapidé pour 12 voix, commencé dans les mois précédents sur un texte d’Armand Gatti.
Tournée au Canada et à New York avec la Compagnie Renaud–Barrault. Séjourne chez John Cage à New York, où il rencontre Edgard Varèse, Igor Stravinski, les artistes plasticiens Alexander Calder, Jackson Pollock, Willem de Kooning et découvre la poésie d’Edward Estlin Cummings (dit e. e. cummings).
Universal Edition (Vienne) devient son éditeur.
Achève la deuxième version du Visage nuptial, entreprise en 1951, qu’il créera à Cologne en 1957.
Parution de l’article « Stravinski demeure », rédigé en 1951 (Musique russe, Presses universitaires de France, vol. 1, dirigé par Pierre Souvtchinsky).
Yvonne Loriod donne une audition privée de la Deuxième Sonate chez Suzanne Tézenas.
Yvette Grimaud et Yvonne Loriod donnent les pièces Ia et Ic (création) du Premier Livre des Structures pour deux pianos.
Parutions des articles « … Auprès et au loin » (Cahiers de la Compagnie Renaud–Barrault, 2e année n° 3), « Probabilités critiques du compositeur » (bulletin du Domaine musical), « Recherches maintenant » (Nouvelle Revue française, n° 23).
Premier des « Concerts du Petit Marigny » (au programme : Johann Sebastian Bach, Luigi Nono, Karlheinz Stockhausen, Anton Webern, Igor Stravinski), sous l’égide de la Compagnie Renaud–Barrault.
Quatrième concert du Petit Marigny. À l’instigation de Pierre Souvtchinsky, les Concerts se constituent en association dans les mois suivant, sous le nom de « Domaine musical ». Suzanne Tézenas en est la présidente, Pierre Boulez, le trésorier.
Nouvelle tournée avec la Compagnie Renaud–Barrault en Amérique du Sud, d’où il ramène des instruments de musique. Assiste avec Jean-Louis Barrault à des rites de « macumba ».
Écrit un texte de présentation pour la création de Déserts d’Edgard Varèse (Théâtre des Champs-Élysées, Paris, Orchestre national sous la direction d’Hermann Scherchen), lu en direct à la radio.
Entreprend la Troisième Sonate pour piano.
Parution de l’article « À la limite du pays fertile » (Die Reihe, n° 1).
Premier concert du Domaine musical (Petit Théâtre Marigny), au cours duquel Yvonne Loriod et Alexander Kaul donnent la première exécution intégrale du Premier Livre des Structures pour deux pianos.
La Compagnie Renaud-Barrault donne à Bordeaux une représentation de L’Orestie d’Eschyle, dont Pierre Boulez a composé la musique de scène.
À Darmstadt, conférence sur Anton Webern et Claude Debussy en prélude au Premier Livre des Structures, joué par Yvonne Loriod et Hans Alexander Kaul.
Hans Rosbaud dirige à Baden-Baden (Festival de la Société internationale pour la musique contemporaine [SMIC]) la création du Marteau sans maître, avec Sybilla Plate (mezzo-soprano) et des membres du Südwestfunkorchester Baden-Baden.
Le Quatuor Marschner donne à Donaueschingen la première exécution des parties Ia, Ib et II du Livre pour quatuor.
Réalise une musique concrète pour le court-métrage de Jean Mitry, La Symphonie mécanique (qui sera projeté à Paris début 1956).
Entreprend le Second Livre des Structures pour deux pianos.
Abandonne peu à peu la direction musicale de la Compagnie Renaud-Barrault, dont il dirigera encore la musique à quelques occasions, pour se consacrer au Domaine musical.
Dirige la création française du Marteau sans maître dans un concert du Domaine musical (Petit Marigny) avec Marie-Thérèse Cahn (mezzo-soprano). C’est le premier concert du Domaine musical qu’il dirige dans son entier.
Dernière tournée sud-américaine avec la Compagnie Renaud–Barrault.
À Caracas, dirige pour la première fois un orchestre symphonique (dans un programme Debussy, Prokofiev, Stravinski).
À Darmstadt, rencontre Luciano Berio et donne des cours de composition et d’analyse. Participe à une table ronde avec Bruno Maderna et Karlheinz Stockhausen sur les possibilités qu’offre la musique électronique pour la composition.
Severino Gazzelloni et David Tudor donnent à Darmstadt la version révisée de la Sonatine pour flûte et piano.
Parution de l’article « La corruption dans les encensoirs » (La Nouvelle Revue française, n°48).
Création de Zeitmasse de Stockhausen au Domaine musical, sous sa direction.
Boulez : Le Marteau sans maître · Domaine musical, Pierre Boulez (direction), Marie-Thérèse Cahn (voix) [Véga].
Révise Le Marteau sans maître.
Travaille à la Troisième Sonate pour piano, à Doubles (commande de l’Orchestre des Concerts Lamoureux) et à une pièce pour flûte (Strophes).
Compose deux Improvisations sur Mallarmé et la musique d’une pièce radiophonique de Louise Fauré (Le Crépuscule de Yang Koueï-Fei).
Joue à Darmstadt une version incomplète de sa Troisième Sonate.
Parutions des articles « Alea » (La Nouvelle Revue française, n° 59) et « Tendances de la musique récente » (La Revue musicale, n° 236).
Dirige à Cologne la création de la nouvelle version du Visage nuptial, en remplacement d’Hermann Scherchen. Cette nouvelle expérience de direction d’orchestre est décisive pour la suite de sa carrière.
Hans Rosbaud dirige à Hambourg la première exécution des Improvisations sur Mallarmé I et II, avec Ilse Hollweg (soprano).
Dirige à Paris la création de Doubles.
Dirige avec Stockhausen et Maderna la création de Gruppen de Stockhausen à Cologne, avec le WDR Sinfonieorchester Köln.
Parution de l’article « Son et verbe » (Cahiers de la Compagnie Renaud–Barrault, n° 22-23).
Conférence « Forme, hasard et interprétation » au Collège philosophique.
Séjour à Baden-Baden, où il travaille à la partie électronique de Poésie pour pouvoir, au studio du Südwestfunk.
Le chef d’orchestre Ernest Bour crée à Darmstadt la deuxième version orchestrale du Soleil des eaux que Pierre Boulez a réalisée au cours de l’année.
Parution du premier tome de l’Encyclopédie de la musique (éditions Fasquelle), pour laquelle il a rédigé plusieurs entrées.
Participe à une nouvelle exécution de Gruppen aux Donaueschinger Musiktage, avec Hans Rosbaud et Stockhausen. Une exposition « Boulez-Miró » est organisée dans le cadre du festival.
Dirige avec Hans Rosbaud la création de Poésie pour pouvoir à Donaueschingen.
Séjourne à Baden-Baden, auprès d’Heinrich Strobel. S’installe dans une pension, Haus Rubens, Werderstrasse 24.
Compose une troisième Improvisation sur Mallarmé.
Travaille au sixième mouvement du Livre pour quatuor. Le Quatuor Parrenin enregistre trois mouvements de l’œuvre pour Erato.
Contrat d’exclusivité avec la Südwestfunk pour la création de ses nouvelles œuvres. Inscription à la GEMA, équivalent allemand de la Sacem.
À Darmstadt, il présente et commente sa Troisième Sonate.
Compose Tombeau à la mémoire du prince Egon zu Fürstenberg, pour soprano et ensemble, qui deviendra l’année suivante la pièce conclusive de Pli selon pli.
Au Festival d’Aix-en-Provence, remplace au pied levé Rosbaud, malade (au programme : Anton Webern, Alban Berg, Henri Pousseur et Paul Hindemith).
Nouveau remplacement de Rosbaud aux Donaueschinger Musiktage.
Concert au Domaine musical, à la tête du Südwestfunkorchester Baden-Baden. C’est la première fois qu’il se produit à Paris avec une formation symphonique. André Malraux, ministre des Affaires culturelles, assiste au concert et félicite publiquement le jeune chef. Succès unanime.
Déménage à Baden-Baden, Kapuzinerstrasse 9. Il loue le rez-de-chaussée puis toute la maison, dont il fera l’acquisition en 1995 à la mort du propriétaire. Baden-Baden devient sa résidence principale jusqu’en 1974, année où il s’installe à Paris, puis sa résidence secondaire jusqu’à sa mort.
Dirige le Koninklijk Concertgebouworkest Amsterdam.
Dirige à Cologne (festival de la SIMC) une première création de Pli selon pli (associant Don, Trois Improvisations sur Mallarmé et Tombeau) avec la soprano Eva Maria Rogner. Don est créé à cette occasion dans la version initiale pour soprano et piano (avec la pianiste Maria Bergmann).
À Darmstadt, cycle de conférences « Penser la musique aujourd’hui ».
Parution dans l’hebdomadaire Vérité-Liberté de la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », dite « Manifeste des 121 », qu’il a signée. Inculpés ou suspendus de leurs fonctions, les signataires subissent le boycott imposé par le gouvernement. Résidant en Allemagne, Boulez est empêché de passer la frontière.
À l’invitation de Paul Sacher, dirige un concert à Bâle (21 octobre) avec entre autres Pli selon pli, et donne une série de cours à la Musik-Akademie de Bâle (sur Webern, Debussy et Berg), où il enseignera chaque automne jusqu’en 1963.
Travaille à l’orchestration de Pli selon pli, révise Tombeau et l’Improvisation I sur Mallarmée. Commence une pièce pour percussions (Marges), qui restera inachevée.
À Darmstadt, conférence « Discipline et communication » et création des mouvements V et VI du Livre pour quatuor par le Quatuor Hamann (le 9 septembre).
Création à Donaueschingen du Deuxième Livre des Structures pour deux pianos, par Yvonne Loriod et Pierre Boulez.
Au Domaine musical, dirige une rétrospective Stravinski (8 novembre, pour le 80e anniversaire du compositeur) et un festival Schönberg (6 décembre).
Boulez : Deuxième Sonate pour piano · Yvonne Loriod (piano) [Véga]
Premiers concerts avec le Residentie Orkest de La Haye.
À Munich, dirige Messiaen (Chronochromie), Berio (Allelujah II) et Stravinski (Renard).
Création à Amsterdam de la version orchestrale de Don.
Le Quatuor Parrenin crée à Darmstadt le mouvement III du Livre pour quatuor.
Débuts à Salzbourg, où il dirige les Wiener Philharmoniker dans Le Sacre du printemps et Noces de Stravinski (chorégraphie de Maurice Béjart).
À Bâle, conférence sur Le Marteau sans maître et Pierrot lunaire de Schönberg. Le texte paraîtra en 1963 sous le titre « Dire, jouer, chanter » (Cahiers de la Compagnie Renaud–Barrault, n° 41).
Dirige à Donaueschingen la création de la première version intégralement orchestrée de Pli selon pli, avec Eva-Maria Rogner (soprano) et le Südwestfunkorchester Baden-Baden. Quelques jours plus tard, il dirige conjointement à Bâle Le Marteau sans maître et Pierrot lunaire.
Dirige le Südwestfunkorchester Baden-Baden dans la Symphonie « Héroïque » de Beethoven.
Schönberg : Pierrot lunaire · Orchestre du Domaine musical, Pierre Boulez (direction), Helga Pilarczyk (voix) [Adès].
Travaille à la refonte et l’extension de Doubles, qui deviendra Figures Doubles Prismes.
Remplace Hans Rosbaud pour la direction de plusieurs concerts au Concertgebouw d’Amsterdam.
À l’université d’Harvard, cycle de six conférences « The Necessity of an Aesthetic Orientation ».
Dirige pour la première fois à Paris Le Sacre du printemps d’Igor Stravinski au Théâtre des Champs-Élysées, avec l’Orchestre national de la RTF, à l’occasion du 50e anniversaire de la création de l’œuvre. L’enregistrement sera récompensé par l’Académie du disque.
Reprend à Darmstadt le thème des conférences de Harvard.
Dirige la création des Sept Haïkaï d’Olivier Messiaen au Domaine musical.
Dirige Wozzeck d’Alban Berg à l’Opéra de Paris (mise en scène de Jean-Louis Barrault, décors d’André Masson).
Travaille à Éclat pour quinze instruments et achève la première version de Figures Doubles Prismes.
Parution de l’ouvrage Penser la musique aujourd’hui, éditions Gonthier.
Crée Figures Doubles Prismes à Bâle avec le Südwestfunkorchester Baden-Baden.
Premiers concerts à Londres, en tant que chef invité, avec le BBC Symphony Orchestra, à l’initiative du directeur de la musique William Glock.
Parutions des articles « Nécessité d’une orientation esthétique » (Mercure de France, n° 4 et 5) et « Sonate, que me veux-tu ? » (Médiations, n° 7).
Premier concert à la Philharmonie de Berlin, à la tête des Berliner Philharmoniker, où Daniel Barenboim apparaît pour la première fois à ses côtés.
Dirige la création de Couleurs de la Cité céleste d’Olivier Messiaen au Domaine musical, avec Yvonne Loriod au piano.
Le même mois, dirige Hippolyte et Aricie de Jean-Philippe Rameau au Théâtre des Champs-Élysées (Paris).
Achève Éclat et la révision du Soleil des eaux (version définitive).
Dirige une série de concerts à Amsterdam, à la tête du Koninklijk Concertgebouworkest.
Premier concert avec le Cleveland Orchestra, à l’invitation de George Szell.
Crée Éclat à Los Angeles dans le cadre des « Monday Evening Concerts ».
Dirige à l’Opéra de Paris un spectacle chorégraphique de Maurice Béjart autour d’Igor Stravinski. À la fin du mois, tournée américaine avec le BBC Symphony Orchestra.
Élu président d’honneur du Syndicat des artistes musiciens de Paris.
Concerts à Amsterdam.
Cours de direction d’orchestre à la Musik-Akademie de Bâle.
Acquiert un mas à Saint-Michel-l’Observatoire (Alpes-de-Haute-Provence) avec sa sœur aînée (Jeanne Chevalier).
Rétrospective Pierre Boulez au Festival d’Édimbourg. Signe un contrat d’enregistrement avec la branche britannique de CBS.
Dirige à Berlin la création de la version définitive du Soleil des eaux, avec Catherine Gayer (soprano) et l’Orchestre philharmonique de Berlin.
Entreprend Multiples, voué à donner une suite à Éclat, et projette de transformer Marges en une œuvre scénique d’après Antonin Artaud, Henri Michaux, Jean Genet, Stéphane Mallarmé.
Parution de l’ouvrage Relevés d’apprentis, éditions du Seuil, recueil d’articles réunis par Paule Thévenin.
Parution dans L’Artiste musicien de Paris d’un article programmatique sur la réforme de la vie musicale en France, à laquelle il réfléchit alors activement, en concertation avec deux hauts fonctionnaires du ministère des Affaires culturelles, Gaëtan Picon et Émile Biasini.
Dirige Wozzeck d’Alban Berg à l’Opéra de Francfort (mise en scène de Wieland Wagner).
Malade, demeure tout le mois de mai à Baden-Baden et annule plusieurs concerts qu’il devait diriger.
À l’instigation de Paul Sacher, réfléchit à un projet d’institut de recherche musicale pour la Société Max-Planck, à Francfort, où il participe à plusieurs réunions préparatoires.
Parution de l’article « Pourquoi je dis non à Malraux » (Le Nouvel Observateur), écrit en réaction à la nomination de Marcel Landowski à la direction du nouveau « service de musique », créé auprès du ministère d’État chargé des affaires culturelles. L’article consomme sa rupture avec André Malraux, ministre des Affaires culturelles. Une violente polémique s’ensuit. Le Nouvel Observateur publie peu après une déclaration de soutien à Pierre Boulez signée par soixante-dix musiciens.
Parution de l’article « Périforme » (Les Lettres françaises).
À l’invitation de Wieland Wagner, dirige à Bayreuth une production de Parsifal qu’il reprendra jusqu’en 1970. C’est la première fois qu’il dirige un opéra de Wagner.
Dirige la première française d’Éclat au Domaine musical.
Messiaen : Et exspecto resurrectionem mortuorum, Couleurs de la cité celeste · Orchestre du Domaine musical, Pierre Boulez (direction) [CBS, Erato].
Tournée à Prague, Léningrad et Moscou avec le BBC Symphony Orchestra.
Dirige son dernier concert au Domaine musical et quitte ses fonctions de directeur. Gilbert Amy lui succède.
Au Japon, dirige Tristan et Isolde de Wagner au Festival d’Osaka (mise en scène de Wieland Wagner, mort en octobre 1966) et assiste à des représentations de nô, de bunraku et de gagaku.
Reprise de Parsifal à Bayreuth.
Vacances à Saint-Michel-l’Observatoire.
Jean Vilar, chargé par le ministère des Affaires culturelles de proposer une réforme des théâtres nationaux, lui demande de s’associer à lui pour la musique (et à Maurice Béjart pour la danse).
Parution de l’entretien « Il faut faire sauter les maisons d’opéra » (Der Spiegel).
Envoie à Jean Vilar une suite de propositions pour la réforme de l’opéra en France, qui insistent notamment sur la construction d’un grand théâtre d’opéra à Paris et sur la nécessité d’une réforme de la vie musicale française.
Tire de son Livre pour quatuor (dont il a suspendu la composition) le Livre pour cordes. Révise Figures Doubles Prismes et achève Domaines.
Nommé premier chef invité du Cleveland Orchestra.
En début d’année, se retire avec Paul Sacher du projet d’institut de recherche musicale auprès de la Société Max-Planck.
Crée le 7 mars à Utrecht la version définitive de Figures Doubles Prismes avec l’Orchestre de la Résidence de La Haye, avec lequel il entreprend une tournée. Reprise à Paris (Salle Pleyel) le 13 mars.
À la suite des bouleversements causés par les événements de Mai 68, Jean Vilar renonce au projet de réforme de l’Opéra de Paris que le ministère des Affaires culturelles lui a confié. Un rapport final est néanmoins déposé en juin.
Reprise de Parsifal à Bayreuth.
Le clarinettiste Hans Deinzer crée à Ulm la version pour clarinette solo de Domaines.
Dirige à Brighton et Londres la création des parties 1a et 1b du Livre pour cordes, avec le New Philharmonia Orchestra.
Dirige à Bruxelles la création d’une première version de Domaines pour clarinette et six groupes instrumentaux, avec Walter Boeykens et les musiciens de l’Orchestre de la RTB (Radio-télévision belge).
Bartók : Musique pour cordes, percussion et célesta ; Stravinski : Suite de L’Oiseau de feu · BBC Symphony Orchestra, Pierre Boulez (direction) [CBS]
Révise Domaines et compose Pour le Dr. Kalmus, quintette écrit pour l’anniversaire d’Alfred Kalmus, directeur de la succursale londonienne de Universal Edition.
Nomination à la tête du BBC Symphony Orchestra (prise de fonction en 1971). Dirige pour la première fois l’orchestre de Los Angeles.
Dirige pour la première fois l’orchestre de Chicago.
Dirige pour la première fois l’orchestre de New York.
Nomination à la tête du New York Philharmonic (prise de fonction en 1971). Cours d’été à la Musik-Akademie de Bâle.
Dirige pour la première fois l’orchestre de Boston.
Son père, Léon Boulez, meurt dans sa résidence secondaire à Amilly (Loiret).
Création intégrale de Pour le Dr. Kalmus à Venise par The Pierrot Players.
Dirige Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à Covent Garden (Londres).
Achève la composition de cummings ist der dichter pour seize voix et orchestre (commencé en 1969), et d’Éclats/Multiples.
L’Express publie un entretien où il professe la création d’un institut de recherche musicale.
Dernière reprise de Parsifal à Bayreuth. Enregistrement de l’opéra pour Deutsche Grammophon.
Vacances à Saint-Michel-l’Observatoire où il reçoit une invitation à rencontrer le président Georges Pompidou.
Rencontre Georges Pompidou qui lui demande de rédiger un projet d’institut de recherche musicale dont il souhaite lui confier la direction, associé au centre d’art contemporain en gestation (futur Centre Georges Pompidou).
À Ulm, donne avec Clytus Gottwald la création de cummings ist der dichter, à la tête de la Schola Cantorum et des membres du Radio-Sinfonieorchester Stuttgart.
Dirige à Londres la création d’Éclat/Multiples avec le BBC Symphony Orchestra.
Michel Portal (clarinette) et l’ensemble Musique vivante dirigés par le compositeur donnent à Paris (Palais de Chaillot) la révision de Domaines pour clarinette et six groupes instrumentaux. L’œuvre est enregistrée pour Harmonia Mundi (sous la direction de Diégo Masson).
Le projet d’institut de recherche musicale associé au futur Centre Pompidou se confirme.
Première saison en tant que directeur musical du BBC Symphony Orchestra (1971-1975) et du New York Philharmonic (1971-1977), succédant respectivement à Colin Davis et à Leonard Bernstein. Au long de ces années, donne un nombre considérable de concerts avec les deux orchestres – auxquels s’ajoutent des invitations ponctuelles d’autres formations –, dans des programmes alliant répertoire, classiques du XXe siècle et créations. Paraissent de nombreux enregistrements, dont plusieurs sont primés de part et d’autre de l’Atlantique.
Travaille au projet du futur Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) et constitue une équipe de collaborateurs.
Igor Stravinski meurt à New York.
Premier concert avec le New York Philhamonic en tant que directeur musical.
Parution de l’article « Style ou idée ? » (The Saturday Review).
Tournée européenne avec le London Sinfonietta (Vienne, Amsterdam, Florence, Rome, La Grange de Meslay), qu’il effectue à titre gracieux afin de lancer cet ensemble nouvellement constitué.
À New York, premier des « Prospective Encounters », série de concerts dédiés à la musique contemporaine.
Entreprend une œuvre pour orchestre qui deviendra Rituel – in memoriam Bruno Maderna.
En hommage à Stravinski (mort l’année précédente), parution d’« Afin d’évoquer Igor Stravinsky – de conjurer son absence » (supplément à Tempo, n° 98), une matrice musicale d’où sortiront les différentes versions d’…explosante-fixe…
Une première version de …explosante-fixe… (pour flûte, clarinette et trompette) est créée à Londres par les membres du London Sinfonietta.
Crée à New York une deuxième version de …explosante-fixe… (pour flûte solo, clarinette, trompette, harpe, vibraphone, violon, alto, violoncelle et Live électronique). La partie électronique a été réalisée dans le Studio Heinrich Strobel du SWF.
À New York, première série des « Rug Concerts » qu’il a imaginée pour élargir le public des concerts symphoniques.
Dirige à Donaueschingen une exécution étendue de la deuxième version de …explosante-fixe…
Le compositeur Bruno Maderna meurt à Darmstadt.
Compose une musique de scène pour voix et ensemble instrumental pour une pièce de Jean-Louis Barrault d’après Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra).
Acquiert un appartement à Paris au 25, quai André-Citroën, dans le 15e arrondissement, au 30e étage de la Tour Perspective 2.
Annonce de la naissance officielle de l’Ircam lors d’une conférence de presse et présentation du projet. L’institut ne jouissant pas encore de bâtiments propres, ses premières manifestations sont accueillies au Théâtre d’Orsay (Paris) par la Compagnie Renaud–Barrault.
Le président Georges Pompidou meurt à Paris. Valéry Giscard d’Estaing, hostile au projet du Centre Pompidou, devient président de la République et nomme Jacques Chirac premier ministre, qui soutiendra activement la création du Centre Pompidou et de l’Ircam.
Dirige la version en cours d’…explosante-fixe… aux Rencontres internationales d’art contemporain de La Rochelle.
Séminaire à l’abbaye Notre-Dame de Sénanque sur la thématique « musique et technologie », en vue de l’ouverture de l’Ircam.
Tournée au Japon avec le New York Philharmonic.
La Compagnie Renaud-Barrault présente l’adaptation scénique d’Ainsi parlait Zarathoustra.
Achève la composition de Rituel – in memoriam Bruno Maderna.
Parution de l’ouvrage Par volonté et par hasard : entretiens avec Célestin Deliège, éditions du Seuil.
Sur la proposition d’Emmanuel Leroy-Ladurie et de Michel Foucault, est nommé professeur au Collège de France ; la chaire « Invention, technique et langage en musique » est créée pour lui.
Dirige à Londres la création de Rituel – in memoriam Bruno Maderna avec le BBC Symphony Orchestra.
Quitte ses fonctions de directeur musical du BBC Symphony Orchestra. Le chef est désormais l’invité des grands orchestres américains et européens.
Tournée européenne avec le New York Philharmonic.
Début des travaux du bâtiment de l’Ircam. Installé dans des locaux provisoires, l’institut se déplace dans plusieurs villes (Bruxelles, Grenoble, Angers).
La Musique en projet paraît chez Gallimard, qui présente le projet de l’Ircam, avec deux articles de Pierre Boulez (« Donc on remet en question » et « Perspective-Prospective »).
Compose une pièce pour violoncelle, Messagesquisse (à l’origine une demande de Mstislav Rostropovitch, pour le 70e anniversaire de Paul Sacher).
Prend officiellement la direction de l’Ircam et fonde l’Ensemble intercontemporain, dévolu à la création musicale, dont il est le président. Confie la direction musicale de l’ensemble instrumental à Michel Tabachnik.
Dirige pour la première fois l’Orchestre de Paris, dix ans après sa création.
À l’invitation de Wolfgang Wagner, dirige à Bayreuth une nouvelle production de la Tétralogie, à l’occasion du centenaire de la création de l’œuvre (mise en scène de Patrice Chéreau, costumes de Richard Peduzzi). La production, qui sera reprise cinq années de suite et sera finalement acclamée, fait d’abord scandale.
Leçon inaugurale au Collège de France.
Ce même mois, premiers concerts de l’Ensemble intercontemporain au Théâtre national populaire (TNP) de Villeurbanne.
Fait construite une maison d’architecte par Odette Ducarre sur le terrain du mas de Saint-Michel-l’Observatoire acquis en 1965 avec sa sœur aînée.
L’Ircam, dont le bâtiment est en chantier, propose une série de concerts (« Passage du XXe siècle ») donnés hors les murs par différents orchestres, plusieurs étant placés sous la direction de Boulez.
Inauguration du Centre Pompidou.
Quitte ses fonctions de directeur musical du New York Philharmonic.
Retour à Bayreuth pour la Tétralogie, accueillie favorablement.
Michel Tabachnik et Pierre Penassou (violoncelle solo) créent Messagesquisse aux Rencontres Internationales d’art contemporain de La Rochelle.
Ouverture du bâtiment de l’Ircam conçu par Renzo Piano, Richard Rodgers et Gianfranco Franchini.
Entreprend la version orchestrale des Notations pour piano.
Cycle « Le temps musical » à l’Ircam (consulter les archives).
Dirige la Tétralogie à Bayreuth.
Dirige la création mondiale de Lulu d’Alban Berg à l’Opéra de Paris (version en trois actes de Friedrich Cerha, mise en scène de Patrice Chéreau).
Dirige la Tétralogie à Bayreuth.
Reçoit le prix Ernst-von-Siemens. Est fait chevalier de l’Empire britannique.
Achève les quatre premières Notations pour orchestre. Entreprend Répons dont il poursuivra la composition les années suivantes. L’œuvre est une commande du Südwestfunkorchester Baden-Baden, pour les Donaueschinger Musiktage.
Création à Paris des Notations I-IV pour orchestre par Daniel Barenboim et l’Orchestre de Paris.
Triomphe à Bayreuth pour les dernières représentations de la Tétralogie avec Patrice Chéreau et Richard Peduzzi. Philips enregistre et filme la production.
Carter : A Symphony of Three Orchestras · New York Philharmonic, Pierre Boulez (direction) [Columbia Masterworks].
L’Ircam et l’Ensemble intercontemporain donnent une série de concerts et d’ateliers à Radio France, intitulée « L’œil et l’oreille ».
Parution de l’article « L’écriture du musicien : le regard du sourd ? » (Critique, n° 408).
Rétrospective Pierre Boulez au Festival d’Automne (Paris).
Dirige à Donaueschingen la première création de Répons, avec les musiciens de l’Ensemble intercontemporain. Il y utilise pour la première fois la 4X mise au point par l’Ircam.
Points de repère, recueil de textes réunis par Jean-Jacques Nattiez, paraît chez Christian Bourgois.
Poursuit la composition de Répons et commence une nouvelle version de la Troisième Improvisation sur Mallarmé, ainsi que Dialogue de l’ombre double, en vue de l’anniversaire de Luciano Berio.
Seconde création de Répons à Londres, avec les musiciens de l’Ensemble intercontemporain. La durée a doublé par rapport à la première version.
Continue de travailler à Répons et achève la nouvelle version de la Troisième Improvisation sur Mallarmé.
Nouveaux ajouts à Répons. Il compose Dérive 1 pour l’anniversaire de William Glock, directeur musical du Bath International Music Festival, et révise les Notations I-IV pour orchestre.
Dirige un programme Frank Zappa avec l’Ensemble intercontemporain au Théâtre de la Ville (Paris), enregistré (le 10) sous le titre The Perfect Stranger [EMI].
Pli selon pli est donné à Londres, avec la nouvelle version de la Troisième Improvisation (avec Phyllis Bryn-Julson et le BBC Symphony Orchestra).
Alors qu’il milite depuis son retour à Paris pour la construction d’un lieu musical réunissant conservatoire, opéra, salles de concert, musée et bibliothèque, il est nommé conseiller artistique de la mission pour l’Opéra Bastille.
Création à Turin de de la troisième et dernière version de Répons (par les mêmes interprètes que précédemment). L’œuvre dure désormais 45 minutes.
Achève Dialogue de l’ombre double et compose Mémoriale (…explosante-fixe… Originel). Il révise les Douze Notations pour piano en vue de l’édition de la partition chez Universal Edition.
Parution en allemand de sections, inédites en français, de Penser la musique aujourd’hui, sous le titre Musikdenken heute 2 (dans la revue Darmstädter Beiträge zur Neuen Musik).
Oliver Knussen et le London Sinfonietta créent Dérive 1 à Londres.
Festival Boulez organisé par le Südwestfunk Baden-Baden, pour le 60e anniversaire du compositeur.
Le Quatuor Arditti crée à Baden-Baden la version complète (sans la partie IV) du Livre pour quatuor.
Reçoit le prix Léonie-Sonning pour l’ensemble de son œuvre, lors d’un concert à Copenhague.
Sa mère, Marcelle, née Calabre, meurt à Roanne (Loire), où elle résidait depuis quelques années auprès de sa fille Jeanne.
Nommé vice-président de l’établissement public en charge de la construction de l’Opéra de la Bastille.
Le Centre Pompidou organise une exposition « Klee et la musique », qui lui inspire son premier texte sur le peintre.
Dialogue de l’ombre double est créé à Florence par Alain Damiens (clarinette).
Création de Mémoriale à Nanterre (Théâtre des Amandiers), par Sophie Cherrier (flûte) et les musiciens de l’Ensemble intercontemporain, dirigés par le compositeur.
Schönberg : La Nuit transfigurée · Ensemble intercontemporain, Pierre Boulez (direction) [Sony].
Réalise une nouvelle version de cummings ist der dichter, une version de …explosante-fixe… pour vibraphone et électronique, et travaille à la version définitive du Visage nuptial qui l’occupe jusqu’en 1989.
Ouverture de la Fondation Paul Sacher à Bâle, avec laquelle il signe un contrat de don de ses manuscrits musicaux.
Parution de l’ouvrage Éclats/Boulez, éditions du Centre Pompidou.
Tournée aux États-Unis avec l’Ensemble intercontemporain et l’Ircam (Los Angeles, San Francisco, Chicago, Boston, New York). Répons est donné en première audition dans chacune de ces villes. Renoue avec les grands orchestres américains qu’il n’a pas dirigés depuis 1977.
Dirige la création de la nouvelle version de cummings ist der dichter à Strasbourg (Festival Musica), avec le Stockholms Kammarkör et l’Ensemble intercontemporain.
Parution de l’article « Le système et l’idée » (InHarmoniques, n° 1).
Compose Initiale, fanfare pour sept cuivres, commande du musée d’art moderne Menil Collection de Houston.
Nouvelle révision des Notations I-IV pour orchestre et révision de Rituel – in memoriam Bruno Maderna.
Offre Fragment d’une ébauche, courte pièce pour piano, à Jean-Marie Lehn, professeur au Collège de France, à l’occasion de son prix Nobel de chimie.
Séminaire « Les systèmes discrets » au Collège de France, associé au cours « Le système et l’idée ».
Concerts pour les dix ans de l’Ensemble intercontemporain au Centre Pompidou.
Création à Houston de Initiale, pour sept cuivres, par le Choralis Brass.
Visite du chantier de l’Opéra Bastille avec le président Mitterrand et l’architecte Carlos Ott.
Nommé membre du conseil d’administration de l’association de préfiguration de l’Opéra de la Bastille.
Pour le cinquantième anniversaire de la mort de Maurice Ravel, il réalise une orchestration pour ensemble de Frontispice, qu’il offre à François Lesure, directeur du département de la musique à la Bibliothèque nationale, à l’occasion de son départ à la retraite.
Compose Dérive 2 dédié à Elliott Carter, pour son 80e anniversaire, et révise le Livre pour cordes.
Parution de l’article « Entre ordre et chaos » (InHarmoniques, n° 3).
Donne des cours de direction d’orchestre dans le cadre du Centre Acanthes, à Villeneuve-lès-Avignon, où il est compositeur invité.
11 juillet. Exécution de Répons au Festival d’Avignon (carrière de Boulbon).
Parution de l’article « La vestale et le voleur de feu » (InHarmoniques, n° 4).
Messiaen : Sept Haïkaï, Couleurs de la Cité céleste, Un vitrail · Ensemble intercontemporain, Pierre Boulez (direction) [Erato].
Nouvelle orchestration de Don, première pièce de Pli selon pli (dont c’est la version définitive). Achève également la version définitive du Visage nuptial.
Signe un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon en vue d’un programme à long terme dont la parution doit commencer trois ans plus tard.
Démissionne du conseil d’administration de l’établissement public en charge de la construction de l’Opéra Bastille et de l’association de préfiguration de l’Opéra Bastille, à la suite du limogeage de Daniel Barenboim.
Exprime publiquement son désaccord avec la nouvelle gouvernance de l’Opéra de Paris dans la tribune intitulée « La Bastille : populaire ou culinaire ? » parue dans Le Monde.
Donne à Los Angeles la nouvelle version du Livre pour cordes, avec le Los Angeles Philharmonic.
Inauguration de l’Opéra Bastille par le président de la République François Mitterrand.
Crée à Metz la version définitive du Visage nuptial, avec Phyllis Bryn-Julson (soprano), Elisabeth Laurence (contralto) et le BBC Symphony Orchestra. L’œuvre est enregistrée le même mois à Londres, avec Le Soleil des eaux.
Reçoit le Prix impérial du Japon.
Boulez : Le Marteau sans maître · Ensemble intercontemporain, Pierre Boulez (direction), Elizabeth Laurence (voix) [CBS].
Tournée en URSS avec l’Ensemble intercontemporain et l’Ircam.
Parution de l’ouvrage Pierre Boulez et John Cage, Correspondance et documents, éditions Amadeus.
Peter Eötvös et la soprano Tuula-Maria Tuomela donnent Pli selon pli à Helsinki, avec la nouvelle version de Don.
Crée Dérive 2 à Milan, avec les musiciens de l’Ensemble intercontemporain.
Inauguration des nouveaux bâtiments du Conservatoire national supérieur de musique et de danse conçu par Christian de Portzamparc, sur le site de La Villette. Boulez n’a été qu’indirectement impliqué dans ce nouvel établissement qui constitue toutefois la première étape de la future Cité de la musique.
Compose Anthèmes, pour violon seul, ainsi qu’une première partie (« Transitoire VII ») d’…explosante-fixe… pour flûte avec électronique-live, deux flûtes solos et ensemble.
Reçoit le titre de docteur honoris causa de l’Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort.
Dirige à Paris (Théâtre du Châtelet, Ensemble intercontemporain) la création de son orchestration de Frontispice de Maurice Ravel.
Irvine Arditti crée Anthèmes pour violon seul, lors d’un concert donné à Vienne en hommage à Alfred Schlee.
Révise Anthèmes.
Quitte la direction de l’Ircam. Laurent Bayle prend sa succession.
Dirige Pelléas et Mélisande de Debussy (mise en scène de Peter Stein) au Welsh National Opera de Cardiff, puis au Théâtre du Châtelet (Paris).
Invité du Festival de Salzbourg (qui lui consacre sa programmation) en tant que compositeur et chef d’orchestre. Y dirige notamment la création autrichienne de Répons, ainsi que Le Sacre du printemps avec les Wiener Philharmoniker.
La nouvelle version d’Anthèmes est jouée par les concurrents du Concours Yehudi Menuhin.
Dirige à Chicago une Fanfare pour le 80e anniversaire de Georg Solti, réélaboration d’Initiale (1987) qu’il a réalisée pour l’occasion.
Compose deux nouvelles parties (« Originel » et « Transitoire V ») d’…explosante-fixe…
Concerts et enregistrements avec les Berliner Philharmoniker qu’il n’avait plus dirigés depuis 1965. Tournée européenne avec le London Symphony Orchestra.
Une version d’…explosante-fixe… en deux mouvements (« Transitoire VII » et « Mémoriale ») est donnée à Turin par Pierre-André Valade (flûte solo) et l’Ensemble intercontemporain, sous la direction de David Robertson, première étape d’une tournée de l’Ircam et de l’Ensemble intercontemporain en Europe (Turin, Parme, Cologne, Bruxelles, Strasbourg).
Création de la version en trois mouvements d’…explosante-fixe… à New York (Carnegie Hall), sous la direction du compositeur.
Dernière révision de Anthèmes pour violon solo.
Compose Incises pour piano, pour le Concours de piano Umberto Micheli de Milan, à la demande de Luciano Berio et de Maurizio Pollini.
Dirige à Los Angeles (Wagner, Schönberg, Bartók, Ravel, Debussy), Vienne (Mahler, Berg), Berlin (Stravinsky, Ravel).
Dirige au Festival de Salzbourg, à Édimbourg et Berlin.
Incises est joué par les candidats du Concours Umberto Micheli (lauréat : Gianluca Cascioli).
Dirige à Cleveland et Chicago.
Reprend et augmente Incises.
Nommé principal chef invité du Chicago Symphony Orchestra et quitte la présidence de l’Ensemble intercontemporain, dont il devient président d’honneur.
Parution d’une nouvelle édition revue et augmentée de Points de repère, Christian Bourgois éditeur.
Dernier cours au Collège de France.
Acquiert la maison de Baden-Baden dont il est locataire depuis 1960.
Inauguration de la Cité de la musique à Paris par le président François Mitterrand, projet pour lequel Boulez militait depuis le début des années 1980 mais qui ne répond qu’en partie à ses attentes. L’institution devient la résidence de l’Ensemble intercontemporain.
Tournée internationale (Londres, Paris, Chicago, New York, Vienne, Tokyo) avec l’Ensemble intercontemporain et le London Symphony Orchestra, avec la participation de prestigieux solistes (Daniel Barenboim, Gidon Kremer, Anne-Sophie Mutter, Jessye Norman, Maurizio Pollini).
Le pianiste Dimitri Vassilakis crée à Caen la version augmentée de Incises.
Festival Pierre Boulez à Tokyo, où il dirige huit programmes.
Dirige Moïse et Aaron de Schönberg (mise en scène de Peter Stein) au Festival de Salzbourg, puis à l’Opéra d’Amsterdam.
Entreprend sur Incises, qu’il achève en 1998.
Offre Courtes dérives à partir d’Éclat (plusieurs pages pour piano solo) à la pianiste Gloria Cheng, à l’occasion de son mariage.
Reçoit le Polar Music Prize.
Dirige la création partielle de sur Incises, avec les solistes de l’Ensemble intercontemporain, pour les 90 ans de Paul Sacher.
Dirige Moïse et Aaron de Schönberg au Festival de Salzbourg.
Dirige la Symphonie n° 8 d’Anton Bruckner à l’abbaye de Saint-Florian (Linz), avec les Wiener Philharmoniker, pour le centenaire de la disparition du compositeur autrichien.
Donne à Anthèmes une version élargie par l’électronique qu’il intitule Anthèmes 2.
Entreprend Notations VII pour orchestre.
Poursuit la composition de sur Incises.
Dirige au Théâtre du Châtelet (Paris) une production théâtrale mêlant Le Rossignol de Stravinski et Pierrot lunaire de Schönberg, avec Natalie Dessay et l’Orchestre de Paris (mise en scène de Stanislas Nordey).
Création à Donaueschingen de Anthèmes 2, par Hae-Sun Kang (violon) et Andrew Gerszo (réalisation électronique).
Achève sur Incises.
Pour le 90e anniversaire d’Elliott Carter, compose Petite dérive – en écho, pour flûte alto, clarinette, vibraphone, marimba, violon, alto. Le facsimilé du manuscrit est publié dans le numéro de décembre de la revue Tempo.
Parution de l’ouvrage Pierre Boulez et André Schaeffner, Correspondance (1954-1970), éditions Fayard.
Tournée avec le London Symphony Orchestra (Londres, Madrid, Paris, Bruxelles).
Dirige Gruppen de Stockhausen à Paris et Bruxelles, avec David Robertson et Péter Eötvös. Dirige à Cleveland et Chicago.
Dirige Le Château de Barbe-Bleue de Bartók au Festival d’Aix-en-Provence (mise en scène de Pina Bausch). Donne une série de masterclasses.
David Robertson et l’Ensemble intercontemporain créent la version définitive de sur Incises au Festival d’Édimbourg.
Dirige à Vienne, Francfort, Bâle, Milan, Rome, Chicago.
Dirige la version définitive de sur Incises à Bâle, en présence de Paul Sacher.
Daniel Barenboim crée Notations VII à Chicago, avec le Chicago Symphony Orchestra.
Paul Sacher meurt à Bâle. Dirige aux obsèques du mécène.
Révise le Livre pour quatuor pour l’enregistrement de l’œuvre par le Quatuor Parisii.
Tournée « Boulez 2000 » avec le London Symphony Orchestra. En huit mois, il dirige trente-trois concerts dans onze villes européennes (Londres, Vienne, Paris, Salzbourg…), ainsi qu’à New York.
Masterclasses de direction d’orchestre au Festival d’Aix-en-Provence.
Dirige l’Orchestre de Paris pour le spectacle équestre du Théâtre Zingaro de Bartabas, « Triptyk » (Le Sacre du printemps, Dialogue de l’ombre double et la Symphonie de psaumes).
Reprend Incises qu’il étend.
La nouvelle version d’Incises est créée à Hambourg par le pianiste Dimitri Vassilakis.
Cycle Béla Bartók à Paris (Théâtre du Châtelet), en Espagne et en Italie avec l’Orchestre de Paris.
Dirige la Symphonie n° 9 de Bruckner au Festival de Salzbourg avec les Wiener Philharmoniker.
Schönberg : Concerto pour piano · Cleveland Orchestra, Pierre Boulez (direction), Mitsuko Uchida (piano) [Philips]
Révise et étend Dérive 2.
Compositeur en résidence au Festival de Lucerne, où il dirige la nouvelle version de Dérive 2 avec l’Ensemble intercontemporain.
Au Festival d’Aix-en-Provence, dirige Les Tréteaux de maître Pierre de Falla, Renard de Stravinski et Pierrot lunaire de Schönberg avec la soprano Anja Silja, dans un spectacle théâtral intitulé Triptyque (mise en scène de Klaus Michael Grüber), repris aux Festwochen de Vienne.
Dirige au Festival de Salzbourg (Mahler, Webern).
À Lucerne, pour des concerts et des cours de direction qui préludent à la fondation d’une académie l’année suivante.
Mahler : Symphonie n° 3 · Wiener Philharmoniker, Pierre Boulez (direction) [Deutsche Grammophno]
Révise Notations VII pour orchestre.
Retour à Bayreuth pour Parsifal (mise en scène de Christoph Schlingensief), qu’il reprendra l’année suivante.
Crée la Lucerne Festival Academy, vouée à recevoir chaque année de jeunes musiciens d’orchestre venus se former au répertoire contemporain. Il reviendra désormais tous les étés à Lucerne.
Harrison Birtwistle : Theseus Game · Ensemble Modern, Pierre Boulez (direction) [Deutsche Grammophon]
80e anniversaire : nombreux hommages à travers le monde. Fait Membre d’honneur de la Philharmonie de Vienne.
Compose Une page d’éphéméride pour le volume pédagogique Piano Project de Universal Edition (Anne-Lise Gastaldi et Valérie Haluk).
Reprend Pour le Dr. K., dont la partition est publiée sous le titre modifié Improvisé – pour le Dr. K.
Parutions des ouvrages Regards sur autrui (Points de repère II) et Leçons de musique : deux décennies d’enseignement au Collège de France (Points de repère III), Christian Bourgois éditeur.
À Berlin, pour une série de concerts organisés pour son anniversaire. Est nommé « Ehrendirigent » de la Staatskapelle.
Dirige Parsifal à Bayreuth pour la dernière fois.
À Lucerne, pour l’Academy.
Reprend Dérive 2 qu’il complète.
Nommé chef émérite du Chicago Symphony Orchestra.
Reçoit le Polar Music Prize.
Reprend Triptyque (2005) au Festival d’Aix-en-Provence avec l’Ensemble intercontemporain et Anja Silja.
Dirige au Festival de Salzbourg.
À Lucerne, pour l’Academy.
Mahler : Symphonie n° 2 · Wiener Singverein, Wiener Philharmoniker, Pierre Boulez (direction) [Deutsche Grammophon]
Réalise une version pour orchestre de la transcription de Frontispice de Ravel.
Intégrale Mahler à la Staatskapelle de Berlin, sous sa direction et celle de Daniel Barenboim.
Dirige De la maison des morts de Leoš Janáček (mise en scène de Patrice Chéreau), à Vienne, Amsterdam, Aix-en-Provence.
Mahler : Symphonie n° 8 · Chor der Deutschen Staatsoper Berlin, Rundfunkchor Berlin, Staatskapelle Berlin, Pierre Boulez (direction) [Deutsche Grammophon]
Gaspard Dehaene crée Une page d’éphéméride à Paris.
Dirige au Festival de Salzbourg.
« Grand invité » du musée du Louvre, qui lui consacre l’exposition « Boulez – Œuvre : fragments ». Le catalogue paraît en coédition avec Gallimard.
Compositeur en résidence de la Mozartwoche (Salzbourg).
Intégrale Gustav Mahler au Carnegie Hall (New York), avec Daniel Barenboim.
Susanna Mälkki et le Junge Deutsche Philharmonie créent à Cologne la version pour orchestre de Frontispice.
Se rend à Montbrison, sa ville natale, pour l’inauguration du Centre musical Pierre Boulez.
À l’aéroport de Roissy, fait une chute et se casse la clavicule et plusieurs côtes. Assure néanmoins ses concerts à la Scala de Milan et à la Salle Pleyel (Paris).
Au Japon, pour la réception du Kyoto Prize.
Révise Initiale pour l’édition chez Universal.
Concerts à Paris, Vienne et Chicago. Souffrant d’un glaucome à l’œil gauche, il subit une opération chirurgicale et doit annuler plusieurs concerts.
Révise le Livre pour cordes.
Se rend à Montbrison où il supervise l’enregistrement de trois de ses œuvres dirigées par Daniel Kawka.
Reçoit le prix Adenauer-de Gaulle, conjointement avec Kurt Masur.
Dirige au Festival de Salzbourg.
À Lucerne, pour diriger l’Academy.
Tournée européenne (Turin, Milan, Amsterdam, Paris, Munich, Londres) avec les musiciens de la Lucerne Festival Academy et de l’Ensemble intercontemporain autour de Pli selon pli avec Barbara Hannigan.
Travaille à Notation VIII pour orchestre qui demeurera inachevé et révise à nouveau le Livre pour quatuor pour le Quatuor Diotima.
Apparaît pour la dernière fois en concert, à Salzbourg, avec les Wiener Philharmoniker et la pianiste Mitsuko Uchida.
Se rend à Cleveland et Chicago pour plusieurs concerts qu’il annule pour raisons de santé.
Présent une dernière fois à Lucerne, pour l’Academy. Assure certaines répétitions mais ne peut diriger en concert.
Son état de santé ne cessant de se dégrader, annule tous les concerts prévus et demeure le plus souvent à Baden-Baden.
Participe au séminaire du Collège de France organisé par Antoine Compagnon sur le thème « La composition chez Proust ».
Dernière participation au Festival de Lucerne. Assure la direction artistique mais ne peut diriger les concerts prévus.
Le plus souvent à Baden-Baden.
90e anniversaire. Son état de santé ne lui permet plus de paraître en public.
Ouverture de la Philharmonie de Paris, pour laquelle il n’a cessé de militer. La Philharmonie lui consacre une grande exposition. Très affaibli, il ne peut participer à l’événement.
Le même mois, est nommé membre d’honneur de la ville de Baden-Baden.
Boulez : Livre pour quatuor · Quatuor Diotima [Megadisc Classic]
Mort à son domicile à Baden-Baden.
Funérailles à la Stiftskirche de Baden-Baden. Le compositeur est inhumé au cimetière principal de la ville.