Poésie pour pouvoir

pour trois orchestres et bande magnétique

Compositeur :
Pierre Boulez
Auteur du texte :
Henri Michaux (1899-1984)
Composition :
1958
Durée :
18 min 29 Enregistrement de la création
Commanditaire(s) :
Heinrich Strobel, pour le Südwestfunk Baden-Baden
Dédicace :
« À Heinrich Strobel, pour son soixantième anniversaire »

Création

19 octobre 1958, à Donaueschingen (Stadthalle, Donaueschinger Musiktage), par le Sinfonieorchester des Südwestfunks Baden-Baden, avec l’adjonction de membres de l’Orchestre symphonique de Radio-Strasbourg, sous la direction de Hans Rosbaud et Pierre Boulez (assistants techniques : Ludwig Heck [direction technique], Fred Bürck, Susanne Vogt, Hans Wurm [ingénieurs du son]).

Structure de l’œuvre

1 mouvement : Je rame – Lent

Effectif

3 orchestres dirigés par 2 chefs : Orchestre solistes (1er chef) :

  • flûte, hautbois, clarinette en sib, basson
  • cor en fa, trompette en ut, trombone
  • guitare électrique, vibraphone
  • 4 violons, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse à 5 cordes
Orchestre milieu (1er chef) :
  • 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes en sib, clarinette basse en sib, 2 bassons, contre-basson
  • 3 cors en fa, 3 trompettes, 2 trombones ténors, trombone basse, tuba
  • timbale, xylophone, percussions (grosse caisse, claves, 4 caisses claires)
  • 4 altos, 4 contrebasses
Orchestre haut (2e chef) :
  • 2 flûtes, flûte en sol, 2 saxophones altos en mib, saxophone ténor en sib
  • 2 harpes, célesta
  • 2 percussions (cloches tubes [jeu] / 5 cloches sans battant)
  • 22 violons (violons I : 4 pupitres ; violons II : 4 pupitres ; violons III : 3 pupitres), 4 altos (2 pupitres), 6 violoncelles (3 pupitres), 2 contrebasses (1 pupitre)
Équipement électronique : différents générateurs de sons électroniques, appareils de transformation (modulateur de courbe avec cellule photoélectrique, translateur de fréquences, module de variation de vitesse pour magnétophone), plusieurs magnétophones mono, un magnétophone 8 pistes utilisé également pour la diffusion en concert et déclenché par un technicien sur les indications du chef d’orchestre, plusieurs anneaux de haut-parleurs de différentes tailles (selon les bandes de fréquences) répartis autour du public, un haut-parleur plafonnier tournant (au-dessus des musiciens)

Éditeur

Universal Edition (Vienne), cop. 1958

Note

  • Le texte de l’œuvre est tiré d’un poème d’Henri Michaux : « Je rame », extrait de Poésie pour pouvoir.
  • Studio de création : Versuchsstudio der Abteilung Niederfrequenz des Südwestfunks Baden-Baden (Studio d’essai du Département moyennes fréquences de la Radiodiffusion de Baden-Baden). Le studio électroacoustique fut spécialement mis à la disposition de Pierre Boulez par Heinrich Strobel.
  • L’œuvre a été retirée du catalogue, la partition non publiée ; seul le matériel d’orchestre fut réalisé.
  • Après la création de Donaueschingen, Pierre Boulez mit la partition en réserve dans l’intention de la reprendre, imaginant notamment l’adjonction d’un chœur. Il signa en mars 1960 un nouveau contrat en ce sens avec la SWF. Il pensa reprendre encore l’œuvre au début des années 1980 à l’IRCAM, ultime projet de révision qui aboutit à Répons.

Source : Extrait de Pierre Boulez : catalogue de l’œuvre, édition établie par Alain Galliari, Éditions de la Philharmonie, 2025.

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